ZUT LA CHUTE

 J’aime bien m’envoyer en l’air au dojo, vive le NAGE.

Fred et Toto

A priori c’est l’autre, le tori qui me le permet. Uke contraint par une clé, j’ouvre le champs des fuites, de la mise en apesanteur, de l’envol furtif. 

 

Mat et Fred encore

On est pas là pour se faire mal, je chute pour absorber la contrainte. 

Chute arrière, combien de fessiers se sont écrasés au sol ?? Faut mettre le pied derrière, bien droit et à plat, puis rouler ou plutôt s’enrouler avant que le genou touche le sol. Sensei nous l’a dit mille et vingt et une fois. Une fois par terre faut se relever, CQFD. Holala ! Les micro-traumatismes, pieds tordus, vrille du bassin, cervicales désaxées... En chute avant on se relève d’abord puis on revient face à tori, nom de diou ! Vous allez voir quand vous serez vieux.
Ben c’est mon cas !
Chute arrière, non merci, c’est layant…une bonne grosse chute envolée, wouah, le pied ! le squelette vibre à l’arrivée, les idées se remettent en place. Je ne devrais pas, me jeter loin, c’est anti-efficace. La bonne chute est au pied de tori, c’est comme ça. Les hanches tournent au dernier moment, faut pas trop en donner à tori, ne pas se mettre en danger d’un coup bas, tori est torve.

On chute comme on est, couleuvre ça part vite, raide ça part un peu aux fraises, festif on vole dans l’éther.
La chute est une liberté, une délivrance car elle vient sans s’en rendre compte au bout d’un moment et permet aussi la sauvegarde de sa carcasse corporelle.

Je chute donc je vis.

Martialus