Corps-Esprit : Jour 3 - L'intensité de l'attention

 L'intensité de l'attention


La majorité des gens sont en permanence sur des écrans (je plaide coupable, je peux ?). 
Le manque d'attention ou d'attention mal placée est malheureusement trop courant. 
Ou la modulation de l'attention selon les activités exercées. Exemple : transports en commun.

L'attention est pour moi notre faculté à nous imprégner de notre environnement à travers le regard mais aussi grâce à notre perception corporelle. 

En Aïkido, l'attention est essentielle. Complémentaire à la réaction. 

On fait attention à l'autre, à nos propres gestes, à nos mouvements... 

L'attention est une manière de focaliser sa pensée, son esprit sur quelque chose ou quelqu'un. 

Les photographes et les artistes sont des spécialistes de l'attention. D'où leurs capacités de rendre présents un paysage, un animal... par une photo et de sublimer tout ça, et leurs présences sur scène ou lors de performances (pour les artistes, vous avez deviné...). 

L'attention est donc fortement liée à la présence. Et vice-versa. 

Quant tu es présent(e)s pour quelqu'un, tu as toute son attention. 

Pour revenir à la photographie et continuer à filer la métaphore, je dirais que l'attention joue avec les focus, les différents plans, les zooms et dézooms. 

Les médiums ont la capacité de se caler sur une fréquence et d'y rester telle l'ancre d'un bateau. 
Ils jouent avec l'attention en permanence.

Selon les activités pratiquées (métiers ou autres), l'attention sera différente. 

En Aïkido, l'attention a besoin d'être à plusieurs niveaux : 
- ses perceptions corporelles
- celles du partenaire 
(dans le fait d'accepter une technique plutôt que de la voler...)
- soi et son environnement immédiat
- le partenaire et son environnement immédiat
- l'espace de la chute ou pour l'amener au sol
- l'environnement au-delà de ce cercle. 

Je fais souvent une erreur qui est due à ma façon de fonctionner. Mon attention est trop intense. 
Ma concentration trop fixe. En conséquence, je ne perçois plus mon environnement immédiat ou plus lointain, seulement l'espace entre mon partenaire et moi pour essayer d'améliorer mon efficacité technique. 

Je fais donc des erreurs... avec une mauvaise réaction, un geste que je n'améliore pas à cause du fait que je n'ai pas entendu les remarques du prof (cela m'est arrivé une fois en cours d'entraînement et ce n'est pas la première fois... durant mon stage d'édition aussi, je portais une telle intensité dans la tâche à effectuer que mon maître de stage a répété mon prénom plusieurs fois avant que j'émerge... et ce phénomène date de bien avant donc bon... depuis toujours ?). 

C'est autant un défaut qu'une qualité. Mais cela souligne une chose importante. 

L'attention est modulable en circonférence (en lien avec l'environnement) et en intensité (le système de focus). 

Cela demande une certaine pratique pour être à l'aise avec. Ce n'est pas pour rien que j'ai des moments où je déraille avec... pour trop d'intensité dans mon cas. 

Pour toi, ça peut être une autre problématique. Par exemple porter une attention trop sur ton environnement et pas assez sur tes perceptions corporelles. Tout est possible en nuances ici. Je ne fais pas de mon cas une généralité (heureusement !). 

Et cela dépend des activités pratiquées. 
Ton attention ne sera jamais la même selon ce que tu fais et avec qui.
Mais aussi de nombreux autres facteurs : tes problématiques du moment, ton humeur...

Bon cheminement pour trouver ta relation à l'attention, si ce n'est pas déjà fait... ;) 

En espérant avoir retenu ton attention ! 


Charline, votre Mage de la Nature qui se faufile au fil de la vie. :)

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