Corps-Esprit : Jour 11 - La croisée des possibles

 Corps-Esprit : Jour 11 - La croisée des possibles


Il était une fois, il y a de cela fort longtemps, une magicienne habitant en face d'un océan où la terre et le ciel ne faisait qu'un. Son voisin était un nuage rose imperturbable. 

Elle aimait se prélasser dans son eau bleue aux reflets doux, en l'observant changer de forme par le vent, les tempêtes, la chaleur, son état permanent de changements la fascinait. Jusqu'au jour où elle se rendit compte que le nuage n'était que le reflet de sa nature profonde. 


Elle se métamorphosa pour fusionner avec l'eau le temps de son voyage. Elle arriva sur une petite île où un arbre semblait bien seul. Elle eu un échange avec lui.

- Arbre, toi qui n'est pas relié à une forêt, ne te sens-tu pas emprunt de solitude dans cette servitude salée ?
- Je m'épanouis, courageux faisant des heureux, en brisant l'horizon. Je suis en union, mes racines mélangent les propriétés de l'eau et de la terre. Chacun fait partie de l'univers.

Sur ces paroles silencieuses, elle l'enlaça puis repartit, le coeur rempli.


La nuit, elle s'endormit et rêva qu'elle se perdait dans les reliefs de ses pensées. Sa vie n'était que fluidité.
Les reliefs fascinaient. Le ciel rouge orangé l'apaisait autant qu'il la dérangeait. Une couleur forte mais presque morte. Elle se souvint de la beauté de l'automne pour éviter la sensation monotone de couleurs atones. La magicienne se leva et reprit son chemin sans carte ni dessin.


Surprise par les tons verts de ce paysage désert, elle sentait les atomes et la beauté immaculée de ce silence désolé. Des ronds de fées, des cratères abandonnés, des plantes qui poussaient de mille variétés. Sans vanité. Elle s'amusait dans les dunes et ne manquait pas de faire des cadeaux à chaque saut, en offrant de l'au à ce rivage sauvage aux magnifiques ramages, aux multiples visages.


Elle finit par trouver un lieu pour se reposer, là où la lumière naissait et éclairait les paysages violets. 
Le nuage la suivait discrètement. Divisé en trois pour représenter la trinité, il n'était qu'unité. 
La magicienne, après sa joie exprimée, avait besoin de se reposer. Eberluée par la présence d'un lit confortable, elle se laissa bercer dans les bras de Morphée, à la croisée des chemins, là où la poussière de fée se mêle à celle des étoiles et au marchand de rêves pour continuer ses missions sans trêve. 


Elle se retrouva dans le cotonneux nuage, retrouvant ses amis d'éternité pour mourir en toute tranquilité après un voyage vivace et fugace, elle rentra à la maison, avec raison et intuition. Elle continuait à marcher, voler, combattre, se débattre, vivre à la croisée des possibles pour créer l'impossible avec foi et détermination, avec volonté et compassion. 

Charline, votre Mage de la Nature qui se faufile au fil de la vie. 




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