Corps-Esprit : Jour 10 - Mes erreurs les plus fréquentes

 Corps-Esprit : Jour 10 - Mes erreurs les plus fréquentes


Liste de mes erreurs les plus fréquentes en Aïkido et ce qu'elles disent de moi :

- la modulation de l'attention et où porter son regard : ne pas savoir où je vais dans le présent malgré des objectifs bien définis et des envies et aspirations profondes pour agir à mon échelle afin de rendre le monde meilleur (pourquoi d'ailleurs ?).

- un manque d'adaptabilité quand je me retrouve devant un plus débutant que moi : 
j'ai remarqué que je bug beaucoup plus souvent dans ce cas-là, soit par afflux des techniques traversant mon esprit, soit par un blanc énorme où je ne me souviens tout à coup plus de rien... tout s'efface.

- toujours faire une pause juste avant la chute de l'autre en tant que Tori : peur de blesser ? peur de ne pas aller jusqu'au bout ? ou autre ? je l'ignore...

- me laisser entraîner dans un mouvement par manque d'attention, de réaction ou car je n'ai plus de maîtrise dessus (comme hier pour une chute qui aurait pu me faire du mal). C'est le principe de "trop" lâcher prise, le mouvement t'entraîne malgré toi et ça peut faire mal. Dois-je faire un dessin pour expliquer la métaphore ?

- le positionnement des pieds et le positionnement dans l'espace de manière générale : des difficultés à prendre ma place et d'aller dans la bonne direction malgré tous les obstacles sur mon chemin, les pieds sont aussi ceux qui portent le corps et permettent l'ancrage alors un manque de fluidité dans mon ancrage ?

- trop tirer sur mes muscles ou faire de faux mouvements : je me fais très bien mal toute seule, l'autre n'est pas responsable de mon corps même si nous co-créons la technique : faire des erreurs pour faire des erreurs et valider des échecs, me persuader que je suis nulle alors qu'il suffit de ne pas faire et d'être attentive pour m'améliorer.

- le jugement que je porte sur mon niveau, une question d'ego ? Comme je suis toujours dans le groupe des débutants, sans être confirmée, le juste milieu est difficile à trouver, et en plus, ce n'est pas une position facile, alors j'ai tendance à me réduire, à me dévaloriser alors que personne ne le fait autour de moi. 

- le pivot excessif : je tourne en rond, c'est ce qui me vient intuitivement, tourner pour fuir, tourner pour ne pas voir ce que j'ai en face (je n'ai rien contre vous, chers partenaires, mais contre moi les griefs sont là).

- les difficultés à avancer et reculer correctement selon le bon axe : la question de la ligne, de la diagonale, géométrie martiale* : cette semaine, je me suis sentie particulièrement déphasée, où plus rien ne marche, toujours à réparer des imprévus, des bévues, faire les choses à l'envers (les techniques en inverse, pas très utile donc...) vivre à l'envers le temps d'une semaine, ça vous parle ? peut-être est-ce plus profond malgré mon sentiment d'être sur le chemin qui me correspond.

- ne pas réagir au bon moment lors d'une attaque pour un enchaînement, devoir décomposer et manquer de la fluidité me permettant de bien exécuter la technique, en tant que Tori ou en tant qu'Uke : cela veut tout dire, non ? ne pas oser aller dans la fluidité de la vie, en prenant tellement de recul que ma propre mort m'est indifférente (depuis que j'ai eu le covid, c'est encore plus flagrant), je passe mon temps à me répéter que ma vie suivante sera beaucoup mieux que celle-ci sans totalement en profiter (si ce n'est pas de la torture mentale, ça ?).


Heureusement qu'il existe de nombreuses solutions et que l'évolution n'en finit jamais.
Je vis tellement dans l'ambivalence et dans les nuances avec une vision holistique des choses et du monde que j'ai l'impression qu'être juste humaine et juste faire émerger la joie en moi demande des efforts incroyables. 

Alors je cherche des partenaires, comme en Aïkido, pour mes projets, mes sorties, par pur plaisir de faire connaissance et de la présence de l'autre. Et là, c'est le temps qui joue avec nous (oui, pas contre nous**). 
Avec les vies des uns et des autres, les difficultés, les contraintes, les défis, ce n'est jamais fini. 

C'est pourquoi je me permets maintenant de demander de l'aide. Je n'en ai plus honte. 
Parce que nous avons le droit, c'est légitime. Certains envient mes perceptions en me disant que j'ai de la chance, que je suis exceptionnelle, hors pour moi, tout le monde l'est (même les pires ordures de la planète car chacun possède sa beauté intrinsèque d'être, même les êtres les plus sombres et les plus vils ont leur place dans l'univers). 

Moi, je pourrais envier les gens ordinaires, ceux qui vivent selon les normes humaines de la société. 
C'est ce que je pensais petite. Qu'ils étaient mieux adaptés que moi. Mais beaucoup portent des masques, coincés dans leurs croyances et leur confort, refusant d'aller à la rencontre de l'inconnu et d'évoluer. 

Je continuerai à faire évoluer mes compétences, à faire des efforts, à trouver des missions en intérim et du boulot pour des contrats plus ou moins longs. Pour moi mais aussi pour les autres. 
L'année prochaine, j'aimerais encore plus m'investir en Aïkido... mais si je n'ai pas l'argent pour, ce sera galère sur galère... et je ne veux pas me dire que je ne peux rien y faire.


Une dame sur Linkedin comparait nos évolutions à des graines. Le soleil offre de la lumière, l'eau se répartit dans la terre. Mais selon notre nature, nos potentiels, nos facilités, notre chemin, nous ne recevons pas la même quantité de chaque élément indispensable pour grandir. 

Qu'importe la tête des tunnels que l'on traverse, des tempêtes sur le chemin, des montagnes que nous gravissons, des déserts à traverser, que nous ayons plus ou moins de facilités, la lumière est toujours au bout, la vie est un mélange de pluie et de soleil faisant des sourires des arc-en-ciel sur le visage de ceux que l'on aime. 

J'aime m'investir mais j'ai besoin d'en avoir les moyens. Montrer que je suis capable à partir de rien pour faire quelque chose bien. Que ma vie ne soit pas une moins que rien (la pire insulte prononcée par quelqu'un dans mon passé). Je suis quelque chose alors j'ose. 
Je peux le prouver au monde entier. Mais pourquoi ? Ce qui m'intéresse c'est d'avancer avec foi et volonté. Qu'importe si je détestée ou adulée, ceux qui savent prendre la juste mesure de l'autre sont les plus sages. 
Les autres crient leurs blessures sans s'en rendre compte, fascinés par leurs comptes. Alors que je veux rendre des comptes et réclamer mon dû après tout ce que j'ai vécu. Et ce n'est pas fini... 


Charline, votre Mage de la Nature qui se faufile au fil de la vie. 




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