Corps-Esprit : Jour 1 - Reculer
Corps-Esprit : Jour 1 - Reculer
Ces derniers temps, Sensei comme Sempaï ont souligné ce recul que je fais, bien malgré moi, mal...
Dans le langage courant, c'est reculer pour mieux sauter.
Mais si c'était reculer pour fuir ? Se retrouver dos au mur plutôt qu'à ses pieds ?
C'est une sensation que j'ai aussi... Se sentir dos au mur.
Suivre mes inspirations et mes aspirations profondes ou les attentes de mes parents ?
J'aimerais montrer que je réussis mais pour l'instant, j'échoue, je me trompe.
Je n'ose pas avancer, je recule.
Je recule et cela fait avancer mon partenaire.
Je recule et il doit avancer pour se remettre à la distance juste.
Et hop, je ne suis pas loin de sortir du tatamis, de sortir du jeu (je ?) pour me retrouver dehors.
Mais en dehors de quoi ? De cet espace sécurisé d'apprentissage permanent de la vie.
De l'inconnu qui fait si peur. Du changement vers quelque chose de positif.
Je recule, encore et encore. Je recule entre deux techniques, pendant l'entraînement.
Je recule sans savoir réellement reculer puisque je ne vais pas en ligne droite.
La courbe est-elle plus confortable que la droite ?
Ce recul spécifique dont je parle est différent. Mais reculer pour s'envoler c'est mieux, non ?
Reculer par peur, reculer car je redoute quelque chose. Mais quoi ?
Reculer par réflexe, pour se protéger de quoi ? du positif, de la gentillesse, la générosité ?
De la singularité de l'autre ? Reculer devant le fait d'être bien, juste là ?
Reculer pour mieux se jeter dans le Vide ? Faire le Saut de l'Ange ?
Reculer pour éviter d'accueillir. Reculer pour éviter une confrontation.
Reculer pour éviter le négatif. Reculer pour éviter l'union.
Reculer pour du positif ou du négatif ?
Reculer encore et encore.
Pourquoi reculer par automatisme ? Quasiment par réflexe ?
Reculer sans le faire correctement quand l'attention est là.
Quand elle est absente, le recul est différent.
Reculer avec attention, je n'y arrive pas encore.
Reculer par réflexe, par protection, je le fais sans m'en rendre compte.
L'importance du regard extérieur pour ses automatismes inconscients.
Un cadeau. Le recul. Prendre du recul sur les choses. Sur le monde.
Prendre du recul sur le recul. Prendre du recul sur la ligne et la courbe.
Prendre du recul sur ma vie. Reculer, encore et encore. Comme le chant du Nord.
Celui qui résonne fort dans les contreforts. Recul instinctif. Recul intrusif.
Pas pratique dans la pratique. Le recul. Un simple mouvement qui parle tant.
Reculer pour s'envoler, oui. Mais cela ne suffit pas. Alors c'est parti pour un pas en avant.
Un pas au présent pour équilibrer ce recul. Assez reculer, avancer.
Rééquilibrer. Retrouver la place entre avancer et reculer.
Arrêter de reculer parce que des failles m'entaillent encore dans le décor.
Reculer, pour se retrouver, pour une nouvelle lancée.
Retrouver sa place sur le tatamis et dans la vie. Présence. Absence.
Avancer et reculer. Recul d'une belle simplicité et d'une terrible complexité.
Charline, votre Mage de la Nature qui se faufile au fil de la Vie. :)
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