La Non-Frustation de l'absence
La non-Frustration de l'absence
Je suis malade, dans un brouillard mental qui commence à se diluer dans l'atmosphère de mes pensées.
Malgré le test positif Covid, cela peut être autre chose. Il y a des faux positifs et des faux négatifs mais au moins l'isolement imposé (que j'ai l'habitude de vivre...) me force à me reposer. Et à dormir, dormir, dormir... Ce brouillard et cette accentuation des sens déjà vécue après le premier confinement.
J'ai le contraire de certains symptômes diffusés. La case mise par le labo me convient bien pour une fois...
Etrangement, ce n'est pas dû au cours de bokken samedi dernier dans le froid quasi-hivernal du début de l'automne mais c'est apparu mercredi. Alors qu'importe les temps d'incubation et les circonstances extérieures dues à la contamination. C'est à la fois tombé au meilleur et au pire moment. Bref. Passons. Je ne veux pas expliquer les circonstances (intérieures) de pourquoi je suis tombée bien que je connaisse deux facteurs (non, pas ceux du courrier !) pour cela.
C'est bizarre, je trouve, de ne pas ressentir de frustration quand le contexte ou/et la santé nous enjoignent à ralentir le rythme... Surtout pour une passion ! Soit je suis trop fatiguée pour m'en soucier, soit j'ai un tel degré de lâcher-prise que ça m'empêche de me faire du mouron pour rien. Aucun ou les deux en même temps est aussi envisageable. Oui, ça donne le tournis...
C'est vertigineux comme sensation d'être incapable de faire des choses simples comme lire ou regarder Netflix. A la place, je dors, je mange, je dors, je bois, un peu de crème pour les courbatures, cuisine, je dors. Un cercle sans fin de repos nécessaire que je n'ai pas pu m'octroyer disons... ces deux, trois dernières années avec la fin de mes études... puis crise sanitaire et la découverte des "joies" du salarié avant de me rabattre sur l'entreprenariat. Bref. Je me rends compte que je tourne autour du sujet de la frustration comme un animal prudent observe un être inconnu.
Dans ma recherche de photos abstraites pour illustrer l'article, j'ai observé seulement de la "présence absente". L'absence n'est-elle pas une perception de l'importance et de la valeur que nous donnons aux autres ? Alors ça explique pourquoi ma propre absence m'est égale avec ce raisonnement...
Mais il est faux dans un autre sens puisque je voulais être avec mon groupe aujourd'hui et retrouver les autres à Castries dimanche pour le bokken... Ce n'est pas de la frustration puisque je suis incapable d'avoir des attentes qui me décevraient concernant la pratique. Si je ne peux pas venir, je ne viens pas. Si j'ai le tournis ou que je manque de sucres (merci hypoglycémie) ou si je chute mal et que ça fait trop de dégâts en micro-secousses dans le corps, que ce soit intégral ou précis, je demande à arrêter le cours si ce n'est pas déjà fait par notre prof. Cela se voit à des kilomètres quand je suis pâle, que je ralentis le rythme, que ça va mal, un truc cloche.
J'accompagne le groupe du vendredi par la pensée. Je soutiens à ma manière. En espérant être en point mercredi pour "rattraper" mon cours même si à la base, c'était un cours supplémentaire... Je ne rechigne pas à faire des heures supplémentaires d'Aïkido moi... Et pas de bokken pour moi dimanche, snif.
Ma pensée est complètement partie à vau-l'eau. J'écrirai un article sur mes frustrations en Aïkido et en quoi c'est lié à l'autoportrait Corps-Esprit que je mature en moi. Et expliquer le lien entre métaphores, synchronicités et concret hyper terre à terre.
Bon après ce message à la ramasse, je vous laisse à vos histoires...
Excellent week-end aux guerriers. Moi, je dois me reposer. Et manger...
Rien n'est lisse, rien n'est simple. Tout plisse et se froisse, même l'effroi du froid devant la candeur de la chaleur. Accepter est un bon moyen d'y remédier.
Charline, votre Mage de la Nature coincée dans une page blanche.
Commentaires
Enregistrer un commentaire