En convalescence
En convalescence
Approximation calendaire : depuis le 8-9 novembre, positive au Covid avec une autre semaine de récupération, celle du 14 novembre où je ne suis pas revenue, trop épuisée de l'intérieur.
J'ai vécu pas mal de symptômes : la fièvre le premier mercredi, un brassage d'énergies (positif) au niveau du hara pour m'aider à guérir dès la première semaine, des points de shiatsu ressentis de l'intérieur au niveau de la poitrine et à nouveau le hara d'une manière différente (les deux dansaient et la sensation au ventre n'était pas forcément agréable comme la première). J'ai dormi comme un fauve épuisé pendant une semaine (et demie peut-être ?) mais ensuite tout est revenu à la "normale".
Le lendemain de la fièvre, c'était "l'effet glaire" avec une chose au palais qui rendait tout affreusement mauvais : l'eau comme la nourriture. J'avais juste le courage d'éplucher des pommes de terre et de cuisiner un peu puis de m'écrouler dans mon lit et vice-versa. Une GROSSE grippe. Toux sèche. Courbatures. Des sensations désagréables à la gorge (merci les pastilles au miel-citron que je suis allée chercher à la pharmacie !).
Pour les médicaments, je me suis fiée à mon intuition et ne suis pas allée chez le docteur. Et c'était pile poil ce qu'il me fallait !
Le pire à vivre n'était pas ni tous les symptômes accumulés et variés en intensité et en natures selon les jours, oh nooooon... C'était mon incapacité à faire, à agir et à porter un intérêt à TOUT ce que j'aime (des gens, des livres, l'Aïkido, ma vie, celle des autres...). Même ma propre mort m'aurait parue douce. Vraiment ! J'étais coupée de tout ! Même de mes rêves dont j'ai l'habitude de me souvenir...
Sans oublier une confusion de l'attention troublant ma capacité à hiérarchiser les sons en fonctions d'où elle se pose (l'attention, hein ! pas moi !) rendant chaque son assourdissant : le frottement des voitures sur le bitume, les bruits du frigo et du congélateur, chaque respiration, chaque voix dans l'immeuble, dehors, les sirènes des pompiers et des ambulances (une horreur, même quand je suis en pleine forme à cause d'une sensibilité aux sons plus fine que la moyenne), chaque musique, cri, résonance des pas dans le couloir... Déjà que parler au téléphone me fatiguait (du mal à capter ce qui se passe autour, qui appelle et pourquoi, à demi-endormie et l'attention vacillante, espérant tout bien comprendre...). C'était horrible et infernal. Un tel dérèglement des sens est très très très inconfortable. Comme mes touches sur le clavier maintenant. C'était le pire symptôme biologique à vivre.
Pourquoi des photos de puma plutôt qu'une image poétique en lien avec la Mage de la Nature que je suis ? Et bien parce que c'est mon premier animal totem. Il représente énormément de choses et surtout le pouvoir à l'état le plus pur, en lien avec le leadership sur les thèmes de mon second animal : la chouette Harfang. Je laisse le soin aux curieux d'aller se renseigner.
C'est aussi pour souligner un fait évident : les plus grands fauves, les plus majestueux félins ont aussi besoin de repos, de temps de récupération et d'y aller doucement après des blessures (internes/externes, intérieures/extérieures).
Revenir pratiquer était plus difficile que prévu. Et je ne vous dis pas hier au Krav ! Le prof a même parlé des japonais et du hara c'est dire ! Il me suit partout celui-là ! Mais bon, ce n'est pas dans ce groupe que je parlerai énergies en priorité... Les bases d'un combat sont similaires car nous avons tous un corps humain (la bonne blague !). Sinon j'ai fait le lien entre les mots maître et maîtrise. Cours utile et plutôt léger malgré sa réputation de brut(e) (bon, je me suis pris des coups à cause de mon état mais chuuut). Le thème mérite de s'y pencher car il concerne toute pratique dans la vie finalement... Et sur l'Aïkido, il y a beaucoup à développer !
A part ça, revenir au jo après tant d'années, cela fait bizarre... Comme avec le bokken, je redécouvre tout. C'est passionnant !
Et là, aujourd'hui, finir le cours plus tôt était dû à cette faiblesse intérieure qui me pompe mes énergies. Le renouvellement, la régénération est plus longue que prévue... Je précise que c'est le cours d'Aïkido que je n'ai pas pu finir. J'ai fait l'échauffement et deux techniques, c'est tout... encore que, la seconde...
Donc oui, cette fois encore, finir plus tôt m'a (encore) frustrée !
-La première fois c'était de l'hypoglycémie.
-La seconde fois le tournis.
-La troisième fois ma convalescence et ses effets...
Jamais deux sans trois mais quand bien même ! Encore et encore, quoi ! Il se passe toujours quelque chose... En ce moment, dans ma vie, j'accumule tout. Tout arrive au même moment : la fin d'année (dépression saisonnière), la saison hivernale (ralentissement naturel du corps, des actions...), le Covid et la convalescence (tout le package avec une remise en forme lente), des prises de conscience aussi successives que violentes sur plein de sujets différents concernant ma vie, une demande forte de la Vie (si ce n'est une injonction cachée ou une nécessité absolue de (sur)vie ?) à apprendre à incarner l'abondance (c'est gééééééniiiiiaaaal quand tout te tombe au coin du museau à devoir tout gérer...) sans oublier la ligne rouge financière qui approche à grand pas et dont mes missions de lutine de Noël ne réussiront pas à combler... pas de clients en tant qu'écrivaine publique, des tonnes de choses en attentes que j'essaie d'avancer pour mes projets pros et persos... Un vrai bazar avec un sens indéniable derrière et une contradiction infernale : tu te bouges pour t'intégrer dans la société, avancer dans ton cheminement et puis tu te reposes, tu ralentis, tu ne vas pas trop vite et tu n'as pas à avoir honte de ne rien faire... Comment ça se gère un paradoxe pareil !?
De loin, la cohérence d'ensemble de tout ce qui m'arrive se voit. Mais franchement, de près, un regard extérieur, en se posant quelques secondes, pourrait se dire que je suis maudite. Alors qu'il n'en est rien. Je me prends tout en pleine face. En essayant de continuer à sourire et rire, échanger avec les autres, essayer de sortir de ma tanière... rencontrer des humains ici et là. Mais c'est difficile... C'est très dur et je ne sais pas à qui en parler... Alors aujourd'hui j'écris un article un peu spécial où je me lâche plus...
De toute façon, qu'est-ce que j'ai à craindre sinon de l'aide ?
Mon plus beau cadeau de Noël ? Des clients, un boulot à temps partiel (ayant du sens pour moi), de l'utile, de l'espoir, du soutien réel des autres, des moments de partage, essayer de profiter de la vie un peu... Juste un peu. Et le plus cher ? Un voyage au Portugal bien sûr ! Mais bon, ce n'est pas pour demain... Le Père Noël est trop occupé par les petits enfants pour s'occuper des grands enfants appelés adultes. Alors à quoi bon ? Parole de lutine, des voeux de Noël peuvent être entendus, lus, écoutés, observés, dorlotés, réfléchis, tout jolis...
Alors j'essaye de croire à un peu d'espoir pour éviter de sombrer dans le noir.
Que l'espérance fasse son chemin quand tout ne semble ne pas aller bien...
Charline, votre Mage de la Nature en convalescence, en pleine renaissance de sa puissance pour aller jusqu'à l'insolence et l'indécence dans l'allée où sème l'espoir en azalées d'un noir en été et d'un miroir en hiver afin que rien ne désespère grâce aux paires de pairs. D'ici le printemps du Renouveau et qu'il fasse à nouveau beau, que la Magie de la Vie m'aide à trouver des remèdes.
C'était mes voeux de fin d'année.
Bon, je file préparer mon combo avant d'aller dormir : eau chaude, sirop de citron, miel et thym.
Demain après-midi, j'ai Aïki Self-Défense, cela m'aidera à me re-dynamiser en toute délicatesse dans le dojo au milieu de la nature. Peut-être même venir plus tôt ?
Vous m'aviez manqués ! 💖
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