La transmission vue par Pierre Bottero

 La transmission vue par Pierre Bottero


LA RELATION MAITRE-ELEVE

 "Coeur de ce deuxième tome. 

Jilano est un maître au sens noble du terme. L'enseignant qui transmet un savoir et qui veille à l'épanouissement de son élève, non le despote qui écrase pour exister ou le virtuose enfermé dans son ego miroir. 

Ellana est l'élève idéale puisque son désir premier est d'apprendre. 

Leur relation est entièrement axée sur l'évolution d'Ellana et si cette dernière doit obéissance totale à Jilano, c'est Jilano qui se trouve en réalité au service d'Ellana. 

Le maître n'est ni un amant, ni un père, ni un ami. L'élève n'est ni une maîtresse, ni une fille, ni une amie. Et le lien qui les unit possède ses caractéristiques propres. Avancer, seuls et ensemble vers leur liberté. Le maître offre tout ce qu'il possède à son élève qui ne lui doit en retour qu'une seule chose : son envol. Cet envol qui marque le commencement pour l'un et un palier pour l'autre. Sans envol, tout enseignement est vain. L'élève reste à jamais un pâle reflet du maître qui se flétrit dans une société qui se sclérose. 

J'aime l'idée qu'une vie puisse s'articuler autour de ces deux axes : évolution et transmission. Evolution puis transmission. Evoluer pour soi, transmettre pour que l'élève évolue et dépasse le maître, transmettre pour continuer à évoluer. 

Rêve d'un monde, le nôtre, où l'enseignement (re ?)prendrait son véritable sens : former et non conformer, un monde où les écoles deviendraient des pistes d'envol, un monde où nous cesserions d'imposer nos limites à nos enfants. 

"J'aimerais tant être un(e) marchombre !"

Cette phrase que pour mon plus grand bonheur j'entends souvent dans la bouche de mes jeunes lecteurs ou que je lis dans les courriers qu'ils m'adressent. Ne nous leurrons pas, ce n'est pas à la tenue de cuir, au poignard ni même à la souplesse ou à l'art du combat qu'ils aspirent mais à un doux rêve, deux mots qu'ils lient sans se douter qu'ils font ainsi exploser les fondements de l'anarchisme : la liberté est un maître ! Se considéraient-ils comme des prisonniers sans guide, nos enfants ? Des détenus sans horizon ? 

Le livre est une porte, mais aucun livre-porte s'ouvrant sur un livre-monde ne vaut une vraie porte qui s'ouvre sur un vrai avenir."

Source de l'extrait

Autre préface du livre


Ressource complémentaire : Interview 2009

Une approche qui fait réfléchir. Je vous invite à partager vos pensées en commentaires si le coeur vous en dit. Cette trilogie de romans a énormément marqué mon adolescence. Comme tant d'autres ouvrages. Et j'ai appris bien plus tard que l'Aïkido avait influencé cet auteur dans sa façon d'écrire les combats des marchombres et d'autres personnages guerriers dans cet univers foisonnant et dangereux nommé Gwendalavir. Pour une fois, je ne partage pas mes textes mais ceux d'un autre. 

S'intéresser aux préfaces des livres, j'ai seulement vraiment commencé à le faire à l'université. Avant c'était complètement secondaire. Maintenant, je le prends plus en compte.


Charline, votre Mage de la Nature qui se faufile au fil des péripéties de la Vie. ;) 


Commentaires

  1. Partager du Pierre Bottero, toujours un plaisir ! les liens avec l'Aïkido sont très forts, pas que dans les combats, mais dans la philosophie également : apprendre à gérer une contrainte, saisir la force du courant...

    Petite faute dans la retranscription "La liberté ET un maître" pas "Est" x).
    D'ailleurs, je pense Pierre Bottero ne connaissait pas grand chose au courant Anarchiste mais bon haha.

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  2. Bottero... Je connais pas. Le mot march'ombre me fait penser à l'image que j'ai des détraqueurs. J'ai bon ?

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