Tenter d'investir le chaos et d'y trouver la paix, d'un soir, d'été, flâner, par 21 degrés. En octobre. Fin d'octobre. J'étais route de Nîmes et je ne savais pas que je serai là, ce soir, devant la page blanche d'une envie d'écrire. Moment. Sur le trottoir, chaos : les voitures hurlantes, les vélos frôlants, un train assourdissant. On aurait pu m'y croire seul, mais j'étais avec deux enfants, on sortait du cinéma. Ce bruit, me disais-je, affreux ! Et les enfants qui pépiaient, les vibrations de leurs voix - aigües - les détachaient du vacarme alentour, sans doute. Il se trouve que je les entendais en me disant qu'eux n'entendaient pas les moteurs, les rails, les sonnettes de bicyclettes. Au milieu du chaos, toujours, quelques pas plus haut, le train passé. Le chaos n'était pas où je pensais. Je le croyais en moi, perturbant et dérangeant comme un reflux acide. Je le pensais autour, dans ces ondes sonores agressives... Le chaos n'é